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Avoir confiance en soi, c’est avoir cette attitude calme, positive, déterminée qu’ont … les héros de western ! Pouvoir se dire : « je suis dans la rue, mes colts sont chargés, prêts à être dégainés, et je serai capable de tirer au jugé ».
Il n’est pas forcément utile d’avoir confiance face à tout, mais il s’agit d’être prête. Etre prête à laisser le calme couler en soi, d’autant plus que la situation devient difficile. Se dire que nous avons les ressources nécessaires pour faire face à (presque) tout type d’événement.
La maîtrise et le contrôle
Les hommes osent tenter, même s’ils n’ont pas toutes les informations, tandis que nous, les femmes, nous allons nous assurer que nous maîtrisons tout avant de nous lancer dans une quelconque aventure. L’exemple suivant caractérise bien notre état d’esprit. A une proposition de poste, qui requiert un certain nombre de compétences, les hommes répondront s’ils ont 80% des aptitudes requises, avec l’assurance de ceux qui sont dans leur bon droit et la certitude d’être les hommes de la situation. Nulle inquiétude pour les 20% manquants, il y aura toujours un moyen de s’en sortir. Il n’en est pas de même pour nous, les femmes. Au contraire, nous allons nous focaliser sur nos 20% manquants. Par souci d’honnêteté (c’est ce que l’on dit), de transparence, d’authenticité ou que sais-je encore, nous expliquerons, commenterons, insisterons sur nos points faibles. Nous danserons la danse du ventre autour de nos faiblesses, en ne laissant aucune place ni à notre potentiel, ni à nos acquis qui nous permettraient sans aucun doute de surmonter nos lacunes.
Nous avons besoin de nous sentir solides pour faire les choses. De leur côté, les hommes ne sont pas si solides que çà. Toutefois, ils s’appuient sur leurs expériences et ils ont bien raison. En effet, ce sont les expériences qui donnent de l’expérience et qui permettent de s’en sortir. En cumulant les expériences, on acquiert des références, des repères, des savoir-faire, et, à fortiori, de la confiance en soi.
Nous le pouvons bien !
L’idée serait d’arrêter de nous prendre pour des escrocs ou pour des imposteurs. Mais, au contraire, nous devons être capable de nous dire que nous le valons bien, et que, nous le pouvons bien. Arrêtons de nous comporter comme des animaux de zoo, bien dressés, ne recherchant que la sécurité et la pâtée, mais au contraire allons chercher les émotions fortes liées à la vie sauvage. Nous ne sommes plus au temps des mâles chasseurs et des femelles assignées à la caverne pour élever les petits. Désormais, déshabillons nous de nos routines et de notre besoin de certitudes et osons la vie épicée de l’inattendu.
Un regard positif porté sur soi
Le regard positif des autres et sa propre estime de soi, s’ils sont initialisés au cours de notre enfance, favorisent le développement de la confiance en soi. Or, culturellement, pour nous les femmes, il n’en pas toujours été ainsi et de nombreux clichés subsistent encore. Simone de Beauvoir a ouvert la voie, avec son essai intitulé « le deuxième sexe » dans lequel elle nous parle de l’émancipation féminine. Les féministes des années 60 ont permis de redistribuer les rôles en affirmant que nous avions tous les mêmes droits. Faire entrer les hommes dans les cuisines et dans les chambres des enfants, c’était donner aux femmes la chance de sortir de leurs habitudes et de s’accoutumer ainsi à se frotter aux imprévus.
Au fil du temps
Nous pouvons penser que les jeunes femmes d’aujourd’hui, issues de la mixité et de l’usage des nouvelles technologies, bénéficieront de toutes nos avancées. En effet, le monde dans lequel elles évoluent depuis leur naissance a gommé la plupart des repères liés à la distinction hommes-femmes. De plus, la plongée dans le monde numérique structure leurs cerveaux de manière différente en les préparant à une meilleure gestion de l’inconnu.
Ensemble, osons oser.
©Christine Huchette 2018