À propos

Mais, qu’est-ce qu’elle dit ?

Peut-être ressentez-vous quelques difficultés à entrer en lien avec les autres ? Peut-être détectez-vous différents obstacles au déclenchement d’une compréhension réciproque ? Alors, la PNL (Programmation Neuro Linguistique) est une méthode qui peut vous aider à mieux comprendre certaines de vos difficultés à créer du lien. Je vous propose de vous arrêter sur quelques concepts de base.

Publié dans Activmag, 

 

Interpréter, moi jamais !

Dans un premier temps, considérons nos moyens de percevoir le monde. Nous utilisons nos sens tels que la vue, l’ouïe, l’odorat, le goût, etc. Or, si nous comparons nos facultés auditives à celle d’un chien par exemple, nous nous rendons compte que nous ne captons pas les mêmes signaux. Les chiens perçoivent des sons que nous ne discernons pas. D’ores et déjà, force est de constater que dans un même environnement, nos représentations du monde sont différentes de celles des animaux. Il en est de même entre nous. Les fondateurs de la PNL, John Grinder et Richard Bandler, ont repris le concept : «  la carte n’est pas le territoire », pour bien insister sur le caractère unique de nos propres perceptions et de nos propres représentations. Chaque être humain est unique et dessine sa propre carte à partir d’un territoire commun à tous.

Chaque personne possède sa propre carte du monde, déterminée par son histoire personnelle. Aucun modèle n’est plus vrai ou réel qu’un autre. L’ensemble de nos représentations est organisé et constitue notre cadre de référence. Ce système fonctionne comme un filtre : nous jugeons et interprétons en fonction de critères directement issus de notre réalité (suppositions, idées toutes faites, croyances, certitudes, constructions mentales).

C’est ainsi que nous sommes principalement attirés par la face des problèmes que nous connaissons déjà, que notre regard est orienté par nos attentes, par ce que nous avons testé et que nous croyons vrai.

Communiquer avec autrui, de manière sensible et pérenne, nécessite l’acceptation d’une certaine remise en cause des idées bien installées en nous.

Votre communication a-t-elle un sens privilégié ?

Revenons à l’utilisation de nos différents sens et faisons le test suivant : écrivez les cinq premiers termes qui vous viennent à l’esprit lorsque vous lisez le mot « mer ». En relisant vos cinq références, peut-être trouverez vous le canal sensoriel que vous avez utilisé pour restituer votre interprétation du mot « mer ».

En effet, il se peut que vous ayez privilégié le canal visuel en utilisant des mots tels que bleu, horizon, perspective, image, plage à perte de vue. Ou alors, vous avez choisi le canal auditif avec le bruit des vagues et les voix d’enfants. Toutefois, il se peut que vous ayez ressenti à l’évocation de la mer de la sérénité, que vous ayez souligné le mouvement des vagues et senti à nouveau la chaleur du sable chaud sous vos pieds, ces derniers appartenant au registre kinesthésique.

La PNL privilégie l’observation et la synchronisation dans nos modes de communication. Observer notre interlocuteur, c’est voir ses réactions, écouter ce qu’il dit et ressentir ses émotions.

Se synchroniser, c’est adopter la posture de l’autre, le temps de la relation pour favoriser l’échange. Il s’agit de repérer le canal utilisé par celui qui nous parle et l’adopter à notre tour pour se synchroniser verbalement avec notre partenaire. Cela nécessite beaucoup de concentration et de capacité d’adaptation mais le retour est immédiat. Votre interlocuteur se sent compris. Utiliser le bon canal sensoriel est aussi efficace en communication que de parler à un étranger dans sa langue maternelle.

A vous !

La bonne communication n’est pas innée, elle s’acquiert. Et c’est par de multiples observations que Grinder et Bandler ont construit ce modèle. Les bons orateurs, ceux qui captent leurs assemblées quelque soit la difficulté du sujet exposé, utilisent volontairement des prédicats issus des trois registres de manière à ne perdre personne en cours de route.

Voici donc la lumière faite sur les modes de communication sensoriels, vous pourrez jouer sur toutes les gammes visuelles, auditives et kinesthésiques, pour enfin garder le contact avec votre auditoire.

 

©Christine Huchette 2018

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